Mali : l’ONU salue une nouvelle loi en faveur des apatrides

Dans un communiqué, le HCR a rappelé que le texte s’appuie sur les conventions internationales de 1954 et 1961 relatives au statut des apatrides. La loi définit les critères d’apatridie, reconnaît les droits fondamentaux de ces personnes et prévoit des mécanismes d’accès simplifiés à la nationalité malienne.
Désormais, les personnes sans nationalité reconnue auront accès à la santé, à l’éducation, à l’emploi, au logement et à la justice. Elles seront également exemptées de sanctions liées à l’absence de documents officiels et protégées contre l’expulsion forcée.
Un signal fort pour les droits humains
Le représentant par intérim du HCR au Mali, Georges Patrick Menze, a salué une « avancée majeure » et un signal fort de l’engagement du gouvernement malien à lutter contre l’apatridie. « Cette loi est une lueur d’espoir pour des milliers de personnes vulnérables », a-t-il déclaré.
Le phénomène de l’apatridie touche particulièrement les populations nomades, réfugiées et les habitants des zones reculées, souvent dépourvus de documents ou dans l’impossibilité de prouver leur nationalité.
Depuis 2017, environ 2 400 personnes ont été naturalisées et plus de 30 000 ont obtenu des documents officiels grâce aux efforts conjoints des autorités maliennes et du HCR. Ce progrès s’inscrit dans le cadre d’un objectif mondial visant à éradiquer l’apatridie d’ici 2030.
Stella S.