AES : Le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga dénonce l’indifférence internationale face au terrorisme au Sahel

S’exprimant au nom de la Confédération des États du Sahel (AES), il a rappelé que le Burkina Faso, le Mali et le Niger font face depuis plus d’une décennie à un terrorisme « imposé », soutenu selon lui par des « sponsors étatiques étrangers ». « Malgré notre engagement sans relâche, les réactions internationales restent souvent silencieuses face aux violences subies par nos populations civiles », a-t-il déclaré.
Le chef du gouvernement malien a souligné que cette insécurité persistante freine fortement les ambitions de développement durable des pays de l’AES. « Une grande partie de nos ressources est mobilisée pour sécuriser nos territoires, au détriment d’autres priorités sociales », a-t-il regretté. Il a cité la destruction d’écoles, de centres de santé et les violences contre les femmes et les enfants comme exemples de l’ampleur des crimes terroristes.
Appelant à une solidarité accrue, le Premier ministre a plaidé pour une réforme des institutions financières internationales et une coopération sud-sud renforcée. Il a également exhorté à « déconnecter le terrorisme de ses soutiens étatiques », accusant au passage certaines puissances étrangères d’apporter un appui logistique aux groupes terroristes, notamment dans le nord du Mali.
Malgré ce contexte difficile, Abdoulaye Maïga a assuré que les pays de l’AES restent déterminés à défendre leur souveraineté et à garantir la stabilité de leurs États, condition préalable à tout progrès durable.
Stella S.