Burkina Faso : La FAIB propose un discours alternatif pour contrer la haine et l’extrémisme

La délégation de la FAIB, conduite par son président, l’Imam Aboubacar Yugo, a été reçue par une équipe ministérielle composée de M. Emile Zerbo, ministre d’État chargé de l’Administration territoriale, de M. Mahamadou Sana, commissaire divisionnaire et ministre de la Sécurité, et de M. Gilbert Ouédraogo, ministre de la Communication.
Un message pour tous les Burkinabè
Ce document, fruit d’un travail de réflexion engagé par les membres de la FAIB, entend proposer une réponse spirituelle et morale aux dérives extrémistes, en mettant en avant les enseignements authentiques de l’islam. « L’Islam est trop souvent mal interprété ou instrumentalisé », a souligné l’Imam Aboubacar Yugo. « Pourtant, ses textes fondateurs le Coran et les hadiths du Prophète Mohamed prônent la paix, la fraternité, la tolérance et le respect de la vie humaine. »
À travers ce texte, la FAIB appelle à un changement de narration, en privilégiant des messages constructifs qui renforcent l’unité nationale et la coexistence pacifique. L’objectif est d’offrir une alternative idéologique crédible aux discours de haine qui circulent sur les réseaux sociaux, dans les médias ou parfois même dans les lieux de culte.
Un appel à la responsabilité des fidèles
Dans une période marquée par la fragilité sociale et sécuritaire, la FAIB exhorte les fidèles musulmans à faire preuve de retenue et de vigilance, à rejeter la violence sous toutes ses formes, qu’elle soit verbale ou physique, et à éviter toute forme de discours extrémiste.
Ce projet de discours alternatif ne s’adresse pas uniquement aux croyants musulmans, mais à tous les Burkinabè, dans un esprit d’ouverture et de dialogue. Il vise à promouvoir une compréhension apaisée de l’Islam, loin des amalgames et des radicalismes.
Une initiative saluée par les autorités
Les membres du gouvernement présents à la rencontre ont salué cette initiative citoyenne et spirituelle, soulignant son importance dans un contexte régional marqué par la menace djihadiste et les tensions communautaires. Pour eux, cette démarche vient renforcer les efforts nationaux en matière de prévention de l’extrémisme violent.
Le document proposé par la FAIB pourrait être intégré dans les campagnes de sensibilisation menées par les ministères concernés, notamment à travers les médias publics, les radios communautaires et les relais locaux d’information.
Pierra S.