Burkina Faso : L’ONU appelée à briser le silence sur les soutiens au terrorisme dans le Sahel

En visite officielle au Burkina Faso du 21 au 24 mai, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Leonardo Santos Simão, a réaffirmé la volonté des Nations Unies de soutenir le pays dans son processus de développement. À l’issue de son entretien avec le Premier ministre burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo, il a salué les efforts déployés par les autorités et a souligné l’importance de renforcer l’appui international face aux multiples défis auxquels fait face la nation.

Le diplomate onusien a indiqué avoir recueilli de nombreuses informations utiles sur la situation actuelle du Burkina Faso. Ces éléments, a-t-il précisé, seront partagés avec le système des Nations Unies afin d’intensifier les actions de plaidoyer en faveur d’un soutien accru. Son déplacement visait avant tout à comprendre les réalités locales et à évaluer comment l’ONU pourrait mieux accompagner le pays, notamment dans les domaines du développement et du retour des populations déplacées.

Lors de la rencontre, la question sécuritaire a occupé une place centrale. M. Simão s’est dit préoccupé par le terrorisme dans la région, notant l’utilisation désormais des moyens sophistiqués, y compris l’enrôlement d’enfants. Il a insisté sur l’urgence de maintenir une mobilisation internationale forte pour lutter contre ce phénomène et soutenir les initiatives locales visant à stabiliser le territoire.

Le Premier ministre burkinabè, de son côté, a présenté un aperçu détaillé de la situation politique, économique et sociale du pays. Il a également exprimé l’attente de son gouvernement envers l’ONU, l’appelant à adopter une posture plus ferme face aux ingérences extérieures soupçonnées d’alimenter le terrorisme dans la région. « L’ONU ne doit plus rester silencieuse », a-t-il affirmé, plaidant pour une solidarité active avec les peuples en lutte pour leur souveraineté.