Niger : Forum de la jeunesse de l’AES, les jeunes du Sahel tracent les voies de l’avenir africain

Niger : Forum de la jeunesse de l’AES, les jeunes du Sahel tracent les voies de l’avenir africain

Niamey, 2025 – La capitale nigérienne a accueilli un événement de grande portée symbolique et politique : le Forum de la Jeunesse des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Organisé avec le soutien du Président de la Transition, Abdourahamane Tiani, le forum a rassemblé des délégations venues du Niger, du Mali, du Burkina Faso, ainsi que des représentants du Togo et du Tchad.

Durant plusieurs jours, les participants ont échangé sur des problématiques majeures touchant les jeunes du Sahel, notamment leur rôle dans la consolidation de la paix, l’usage éthique du numérique, la gestion de la croissance démographique, le volontariat ou encore l’insertion socioprofessionnelle.

S’inscrivant dans la continuité du Forum de la jeunesse sahélienne organisé au Mali en septembre 2025, cette édition a mis l’accent sur le dialogue, la co-construction et l’engagement citoyen. Les débats, nourris et sans tabou, ont souligné une volonté commune de contribuer activement à la refondation des sociétés sahéliennes.

L’un des temps forts du forum a été l’intervention très remarquée d’Ouzairou Mamane Amadou, président de l’Association Nigérienne des Jeunes Unis pour le Développement (ANJUD). Dans un discours engagé, il a plaidé pour la reconnaissance des injustices liées à la colonisation et pour la mise en place concrète de réparations historiques.

Il a évoqué la création d’un Fonds panafricain de réparations, proposé par le Mouvement pour les réparations, la justice et la mémoire historique. Ce fonds serait alimenté par des contributions des pays et entreprises ayant tiré profit de l’exploitation coloniale, en vue de financer des projets d’infrastructures et de développement dans les communautés les plus touchées. « Il ne s’agit plus de discuter, mais d’agir. La justice exige la reconnaissance des fautes du passé et des réparations tangibles », a-t-il déclaré.

Ouzairou Mamane Amadou a également appelé à mobiliser les leviers juridiques pour faire valoir ces revendications sur la scène internationale, tout en encourageant les États et les entreprises concernés à reconnaître volontairement leur responsabilité historique.

Le Forum de la Jeunesse de l’AES a réaffirmé le rôle central des jeunes dans la transformation du continent. À l’heure où les pays du Sahel repensent leurs modèles politiques et économiques, cette rencontre apparaît comme un signal fort : la jeunesse ne veut plus être spectatrice, mais actrice du changement.

 

Stella S.

Awa TOURE

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