Internationale : Un retour au calme après une escalade sans précédent au Cachemire

Après plusieurs jours d’intenses affrontements militaires, le calme est revenu dimanche et lundi le long de la frontière indo-pakistanaise, dans la région disputée du Cachemire. L’armée indienne a confirmé l’absence d’incidents pendant la nuit, une première depuis le début des hostilités. Cette accalmie fait suite à un accord de cessez-le-feu signé samedi entre l’Inde et le Pakistan, sous l’égide des États-Unis, mettant un terme aux opérations terrestres, aériennes et navales menées par les deux puissances nucléaires.

La détente diplomatique a permis une reprise progressive des activités civiles. En Inde, 32 aéroports fermés pour raisons de sécurité ont été rouverts, tandis que le Pakistan a levé ses restrictions sur l’espace aérien dès samedi. Par ailleurs, un entretien téléphonique entre les chefs des opérations militaires des deux armées, initialement prévu à la mi-journée lundi, s’est finalement tenu en soirée pour évaluer la situation sur le terrain et assurer le respect du cessez-le-feu.

Les marchés financiers ont immédiatement réagi à cette désescalade. En Inde, les principaux indices boursiers ont connu une forte hausse : le Nifty 50 a bondi de 3,82 %, atteignant 24 924,70 points, tandis que le Sensex a progressé de 3,74 % pour clôturer à 82 429,90 points, enregistrant leur meilleure performance depuis février 2021. À Karachi, l’indice KSE-100 a grimpé de 9,4 % après une brève suspension de séance, témoignant de la confiance retrouvée des investisseurs.

Cette flambée de tensions avait été déclenchée par l’attaque meurtrière du 22 avril à Pahalgam, dans le Cachemire indien, qui avait coûté la vie à 26 personnes. En représailles, New Delhi avait lancé l’« Opération Sindoor » visant des infrastructures présumées terroristes au Pakistan. Les jours suivants ont été marqués par des échanges violents impliquant frappes de drones, tirs d’artillerie et pertes humaines des deux côtés, faisant plus de 60 morts en moins de quatre jours, un des bilans les plus lourds depuis deux décennies.